En 2014, Krebs définit le bénévolat comme « une activité d’aide sociale et moins [une] activité de type technologique ou communicationnel ».
Cette définition se doit d’être nuancée dans le sens où les structures associatives n’ont pas nécessairement un caractère social à proprement parler, mais peuvent être culturelles, touristiques ou encore sportives.
Laville y apporte des précisions, en différenciant le bénévole du travailleur gratuit : “le bénévolat est à différencier du travail gratuit dans le sens où il n’est pas subi, et où l’on constate un vrai parcours du bénévole, une progression sensible au sein de l’association” (Laville & Giust-Desprairies, 2021).
De plus, ces dernières années ont accentué, pour Laville, cette différenciation : “La période de la pandémie a été révélatrice. (…) Par exemple, les agences régionales de santé sont restées silencieuses pendant plusieurs semaines au début de la pandémie, incapables de soutenir les personnels en contact direct avec les publics dans les domaines social et médico-social, sauf à leur dire que les masques étaient inutiles ! Par contre, comme le note Pleyers (Pleyers, 2021), en France et partout dans le monde des mouvements et réseaux citoyens ont mis en place diverses formes d’entraide pour que les plus démunis aient accès à l’approvisionnement alimentaire, que les victimes d’injustice continuent à pouvoir défendre leurs droits et que d’innombrables citoyens combattent la peur par l’entraide, la proximité, la réciprocité. Ces mobilisations nous montrent à l’évidence qu’il serait absurde de les réduire à du travail gratuit (…)/.”(Laville & Giust-Desprairies, 2021).
Pour Ferrand-Bechmann, « le bénévolat représente certainement un antidote sinon un alibi pour une société qui a perdu certains repères et qui cherche à agir en fonction de valeurs plus solidaires. »
L’objectif du bénévole est alors « l’amélioration d’une situation individuelle ou collective et la réalisation des projets qui caractérisent leur cheminement dans des carrières associatives ». (Ferrand-Bechmann, 2013).
Plus concrètement, le bénévole est une personne qui donne volontairement de son temps, pour participer à des actions en faveur d’une association qu’elle a choisie. Pour intégrer cette association, elle a payé une cotisation, qui comprend souvent une assurance couvrant spécifiquement les activités de la structure concernée.
Pour Viallon, le bénévolat se définit en différenciation de l’activisme et du terrorisme, l’un « visant à amener un changement social » et l’autre utilisant la violence pour parvenir à ses fins. Il explicite plusieurs conditions du bénévolat : il doit être librement consenti, conscient, maitrisé et bien fondé. (Viallon, 2017).
Différents modes de bénévolat
Dans une étude menée par Laville et Juan sont distinguées plusieurs types d’actions bénévoles, liées à différentes motivations :
- Le bénévolat militant qui correspond à un engagement politisé, porteur de revendications -et d’interpellations
- Le bénévolat territorial pour lequel l’implication dans des actions collectives avec d’autres habitants se fait pour dynamiser l’espace local ;
- Le bénévolat personnel dans lequel prévalent la contribution identitaire et la réalisation personnelle ;
- Le bénévolat productif investi dans la réalisation des activités ;
- Le bénévolat d’usager dans lequel ce sont les destinataires des prestations qui s’engagent ;
- Le bénévolat gestionnaire consacré aux tâches d’administration
- Le bénévolat notabiliaire présent pour sa capacité à mobiliser les réseaux sociaux
Les bénévoles, maillons indispensables
Quelque soit le type d’association et les motivations bénévoles, ces derniers sont dans tous les cas indispensables à la vie associative. Ils sont le moteur de l’action, par leur participation aux activités de la structure. Mais surtout, par leur adhésion, les bénévoles sont l’existence même de l’association. Bien souvent seule source de financement, la cotisation des adhérents est essentielle pour permettre la pérennité de la structure associative.
Le recrutement des bénévoles doit donc passer par une communication juste, pertinente et surtout convaincante. Or, une communication efficace demande de la ressource en temps et en énergie, en plus des connaissances nécessaires pour activer les bons leviers.
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Contenu extrait de mon mémoire de fin d’études. Tous droits réservés.